la BEMAS attire l'attention sur la maintenance technique
Appel ouvert dans le cadre de la première Journée mondiale de la maintenance le 9 juin

Alors que nous célébrons la première Journée mondiale de la maintenance le 9 juin, la BEMAS ouvre une brèche dans le secteur de la maintenance. Bien que la maintenance industrielle soit cruciale pour l'économie belge, c'est un aspect qui est encore souvent négligé. La première journée mondiale consacrée à la maintenance industrielle est l'occasion idéale de s'attaquer à ce problème!
Une pénurie de main-d'œuvre plus importante que jamais
Nous vivons aujourd'hui dans une société de haute technologie. En Belgique, environ 90.000 personnes occupent des postes de maintenance technique sur des parcs de machines d'une valeur d'environ 150 milliards d'euros. Selon les estimations, 6,75 milliards d'euros sont dépensés chaque année pour la maintenance industrielle, tous secteurs confondus. La maintenance est essentielle pour maintenir la rentabilité de nos entreprises et pour prévenir les incidents techniques qui peuvent avoir de graves conséquences sur la sécurité, la santé et l'environnement.
Pourtant, la maintenance technique est rarement, voire jamais, couverte par les médias. C'est pourquoi la BEMAS, l'Association belge de la maintenance asbl, profite de la première Journée mondiale de la maintenance, le vendredi 9 juin, pour lancer un appel aux médias afin qu'ils soulignent l'importance de la maintenance auprès du grand public. En effet, il y a une grave pénurie de techniciens de maintenance.
Un sondage de la BEMAS confirme cette tendance: pas moins de 90% des entreprises interrogées estiment que la pénurie de techniciens de maintenance est le principal point d'action. Selon les derniers chiffres du VDAB, pas moins de 10.500 postes de techniciens industriels étaient vacants l'année dernière. Un tiers de ces postes (3.500) n'ont pas encore été pourvus.
D'autre part, seuls quelque 600 apprentis obtiendront cette année une formation en maintenance. Une enquête de la BEMAS montre également que de moins en moins d'écoles mettent effectivement en place une 7e année de maintenance (année de spécialisation Maintenance industrielle en BSO ou Se-n-Se Techniques de maintenance industrielle en TSO). Cette année scolaire, la formation s'est poursuivie dans 23 des 34 écoles proposant une telle formation, alors qu'en 2014, elle était encore présente dans 32 écoles.
Elles rencontrent donc de grandes difficultés à attirer des étudiants pour ces cours de maintenance. Les formations supérieures en maintenance, proposées par huit écoles supérieures, ont bien connu une croissance du nombre d'étudiants ces dernières années. Cependant, le nombre total de diplômés, estimé entre 600 et 700, est très insuffisant pour combler les 3.500 postes vacants.

L'impact majeur de la maintenance sur notre vie quotidienne
Si nous ne parvenons pas, en tant que société, à résoudre ce problème, cela pourrait avoir un impact considérable sur notre économie et sur la vie quotidienne de chacun. Les installations techniques qui ne sont pas ou mal entretenues seront tôt ou tard confrontées à des pannes, avec toutes les conséquences et les inconvénients que cela implique. La récente panne de la rampe de Ronquières, qui sera hors service au moins jusqu'en juillet, en est une bonne illustration.
Mais les citoyens ordinaires subissent également les inconvénients de la pénurie de techniciens. Il suffit de penser, par exemple, aux trains qui sont régulièrement annulés en raison de problèmes d'équipement. Ce n'est pas un hasard si la SNCB a annoncé dans la presse, au début de cette année, qu'elle recherchait 500 profils techniques.
Chez Aquafin, grâce à une approche de maintenance sophistiquée, ils parviennent à prévenir "les dommages environnementaux dans les cours d'eau, les inondations dans les rues et les maisons et les conséquences négatives pour la santé publique dues au déversement d'eaux usées non traitées", selon Bart Van Eygen, directeur de la gestion des actifs chez Aquafin. Compte tenu des conséquences potentielles très graves, Aquafin a été la première entreprise belge à être certifiée ISO 55001, une norme qui aide les entreprises à gérer leurs installations techniques de manière optimale tout au long de leur cycle de vie.
La maintenance revêt également une grande importance dans les parcs éoliens d'EDF. Olivier Ménage, directeur général d'EDF Renewables Services Belgium, déclare: "Le métier de technicien de maintenance dans le secteur de l'énergie éolienne présente de nombreux avantages. Vous vous engagez chaque jour pour le climat et vous contribuez à construire un avenir énergétique neutre en CO2. La sécurité de nos techniciens de maintenance est cruciale. C'est pourquoi ils reçoivent en permanence l'enseignement et la formation nécessaires. En outre, il existe de nombreuses possibilités de carrière dans ce secteur dont l'importance ne fera que croître dans les années à venir."

